Portrait Yannick Vilardell

Il a fait des études puis commencé à travailler dans un bureau. Mais Yannick Villardel s’ennuyait. Lui le fils, petit-fils et neveu d’éleveur, il savait tôt où tard qu’il reviendrait à la terre. En 2009, il crée sa propre exploitation : la ferme d’Arsa, où il élève vaches et volailles. Sur les hauteurs du Fenouillèdes, il faut d’abord prendre la direction de Sournia, puis rouler encore une bonne quinzaine de minutes pour rencontrer Yannick.

Ici la philosophie, c’est de travailler dehors. Les animaux se déplacent librement, profitant du climat et de la diversité des plantes aromatiques locales. Dans une logique de qualité gustative, Yannick offre à ses bêtes les meilleures conditions de vie possible. Le poulet par exemple, est élevé pendant 150 jours, presque deux fois plus qu’une volaille Label Rouge. Un peu plus haut, les vaches pâturent en toute tranquillité sur les 400 hectares du domaine. Dans le cheptel, de la Charolaise, que sa famille élevait, mais aussi de l’Aubrac, qu’il a introduit plus récemment « une race à viande persillée qui se prête bien au territoire » précise l’éleveur. Dans les conserves et terrines vendues par Yannick, pas besoin d’additifs ou de gras, la qualité du produit se suffit à lui-même.

Si les journées de travail sont longues pour Yannick, elles sont avant tout une source de passion. « J’aime le vivant et les grands espaces de montagne, confie-t-il. J’aime me lever le matin, contempler le relief et voir le soleil se lever sur les rochers ». Sur les hauteurs de Sournia, le bureau de Yannick est peut être l’un des plus beaux du département.

Comment vous sentez vous à l’approche du Salon de Paris ?

« Il y a un peu de pression mais c’est un défi que je m’étais lancé une fois dans ma vie. Je vais esssayer de bien me faire connaître. Notre clientèle comporte de nombreux retraités originaires de région parisienne. Et puis nous y allons aussi pour vivre une expérience. »