A la Vigne Barbé, Michel est indissociable de son frère, Mathieu. Le premier, plutôt dedans, est occupé dans les affaires de l’exploitation. Le second, plutôt dehors, prend soin des 50 hectares de vignes du domaine entre Claira et Rivesaltes. A deux, ils ne forment qu’un. L’un sait ce qui se passe dehors, l’autre est au courant de ce qui se passe dedans.
Chez les Barbé, on fait du vin en famille depuis 1888. Aux commandes de l’entreprise depuis 2008, Michel et Matthieu ont fait le choix de convertir l’ensemble de leur production au bio. « Je ne voulais pas de traitement lié à l’impact sur notre santé et l’environnement, raconte Michel. D’autant plus que nos vignes touchent des écoles. » Le but ici, c’est de faire des vins de qualité. Pour les Barbé, le bio offre la possibilité de créer des vins aromatiques expressifs. De quoi séduire les clients lors des nombreuses visites organisées sur le domaine.
Afin de se diversifier et faire connaître leurs produits, les deux frères ont décidé de s’ouvrir à l’oenotourisme. Chez les Barbé, la visite du vignoble se fait à bord d’un petit train repeint aux couleurs de la Catalogne. Laissé à l’abandon au milieu d’un champ, l’engin servait autrefois à promener des touristes sur le Champ de Mars, en plein cœur de Paris. Il fait aujourd’hui le bonheur des visiteurs qui concluent leur petit tour par une dégustation des nombreux vins du domaine. Près de 5 000 curieux et amoureux de la vigne se laissent ainsi séduire chaque année.
Quelles sont vos attentes à l’approche du Salon de l’Agriculture ?
La situation est difficile pour les agriculteurs. Il faut une résilience à toute épreuve et nous ne lâchons rien. Le Salon de Paris fait partie de nos espoirs pour trouver de nouveaux marchés et faire entendre notre voix. Il y a aussi une petite histoire liée à notre famille. Notre arrière arrière grand-père vendait son vin à Paris. Nous conservons toujours un prospectus publicitaire qu’il distribuait là-bas. Nous allons suivre ses pas en quelque sorte.