Dans la famille Bonzom, je voudrais le père. Sur les pentes du Canigou, Bernard regarde toujours avec une pointe d’affection ses cochons se balader paisiblement. Tout petit déjà, il rêvait de devenir boucher charcutier. Mais Bernard est aussi quelqu’un d’exigeant. Pour être certain de la qualité de son produit, il voulait lui-même élever ses propres porcs.
Aux côtés de son fils, Brice, il achète un terrain en 2008 et monte plus de trois kilomètres de clôtures pour y accueillir les animaux et devenir l’un des premiers fabricant-éleveur des Pyrénées-Orientales. Depuis, les cochons se baladent à flanc de montagne dans des conditions idéales. Élever un porc en plein air exige de lui donner au moins 80 m². Chez les Bonzom, c’est le triple.
Il faut ensuite prendre la direction de Saillagouse pour retrouver Brice. Le fils s’occupe désormais de gérer la boucherie-charcuterie familiale, devenue une véritable institution. Avec passion et savoir-faire, la famille perpétue la tradition de la charcuterie de Cerdagne, respectant des valeurs simples : travailler naturellement avec un bon produit. Jambons de montagne, saucisses catalanes, et autres pâtés de campagne rencontrent continuent d’accumuler les médailles aux grands salons agricoles.
« Moi et mon père nous sommes inséparables, raconte Brice. Nous avons toujours travaillé ensemble. Je ne me serai pas vu faire autre chose. » On dit parfois que les parents essayent de faire des copies avec leurs enfants. Chez les Bonzom, la transmission est réussie.
Comment préparez-vous le Salon de Paris ?
« Ça sera notre troisième. C’est mon épouse et ma fille qui assurent la gestion du stand. Paris c’est entre filles ! Le Salon est l’endroit rêvé pour démontrer notre savoir-faire. Les catalans n’y ont jamais été représentés jusqu’en 2022. Nous avons été très bien reçus la dernière fois. Et puis il y a le concours général agricole. Un de nos pâtés à fini dans les paniers de Noël de l’Élysée, c’est plus qu’une fierté. »