En venant plonger dans la Réserve Marine de Cerbère Banyuls, vous découvrirez un milieu riche mais néanmoins fragile. Afin d’y adopter un comportement plus “eco-responsable”, nous vous expliquons succinctement les particularités de ses habitats et y développons les espèces que vous pourrez avoir la chance de découvrir.
Les habitats
La Réserve Naturelle abrite les trois principaux habitats méditerranéens ayant pour base le développement de formes vivantes végétales :
• Le trottoir à Lithophyllum
Situé dans la zone de déferlement des vagues, notamment dans les endroits exposés aux vents dominants, il est composé d’un empilement d’algues calcaires, support d’une multitude d’espèces animales et végétales.
• Les herbiers de Posidonie
Bien qu’en limite de leur aire de répartition, ils assurent leur rôle de nurserie et de reproduction pour plusieurs espèces. Ce sont des herbiers peu profonds car la faible pénétration de la lumière tend à faire remonter leur limite inférieure vers l’isobathe des 15 m.
• Le coralligène
Très bien développé essentiellement en prolongement des caps, et formant de multiples fissures et cavités, c’est l’habitat qui abrite le plus d’espèces de forme et de couleur très variées.
Ces habitats façonnent un paysage sous-marin très diversifié au sein d’unités écologiques plus homogènes constituées soit d’éboulis et de blocs rocheux issus de l’érosion des falaises, soit de roches massives, lieux de vie de la plupart des espèces communes de poissons. Cette continuité de substrats durs est interrompue au niveau des baies et des criques, où les fonds sont constitués de bancs de sables plus ou moins grossiers.
La faune et la flore
Plus de 1200 espèces animales et environ 500 espèces végétales ont été décrites dans la Réserve Naturelle Marine de Cerbère Banyuls. Parmi ces espèces, 49 présentent un statut de protection au titre d’un texte réglementaire de portée nationale, européenne ou internationale, dont : la posidonie, le corail rouge, la grande nacre, la grande cigale (crustacé), ou encore le grand dauphin. D’autres espèces, toutes aussi remarquables et dont les populations ont été largement décimées, repeuplent désormais les fonds de la Réserve : mérous, corbs, dentis, sars tambour, mostelles, langoustes. En pleine eau, les passages de grands prédateurs sont fréquents tels que bonites, sérioles, barracudas ou liches.