Dans le cadre d’Expos66, une nouvelle exposition à découvrir au Palais des rois de Majorque
“Palissades et autres murs” de l’artiste Patrick Cordeau
Du 16 mai au 22 juin
Vernissage le vendredi 16 mai 2025 à 18h30
Originaire de la région parisienne, Patrick Cordeau a découvert Céret en 1992, il a exposé à la galerie Terre de Sienne, à la Galerie Odile Oms. Depuis 2024, il s’est installé définitivement en Vallespir. Au Palais des rois de Majorque, il propose une suite de peintures de la série Murs et palissades, commencée en 1996, un jour où il a prolongé une toile trop petite par des planchettes de bois, cela présente sous forme abstraite tout ce qui s’est passé sur, dans ou derrière les murs mémoires.
Palissades, murs éphémères, surfaces compromises … là, pour combien de temps ?
Patrick Cordeau s’amuse à nous brouiller la vue, rajoute des flèches, des indices qui ne mènent nulle part, des traits, des clous oubliés, des bois usés.
Derrière des grilles ajourées se perdent des indices précieux, des modes d’emploi complexes, des chemins tortueux vers des lieux oubliés …
Tout cela nous met devant l’évidence de notre confusion, de notre pourquoi là plutôt qu’ailleurs … avec cette fantaisie essentielle devant l’absence de réponse, devant l’inanité des certitudes.
Et de tout cela surgit une intense impression de vie. Avec des signes témoins d’existences passées ou indices du futur, l’artiste nous place en face de nos interrogations, devant le mystère de toute vie.
Catherine Duchamp Jégu – sculpteur
Les palissades Traces, signes, signaux rythment les toiles, en camouflent le sens, l’orientent bien avant que le peintre n’ait entrepris de remettre en question le format, puis le cadre, enfin le support même. Ce sont d’abord des diptyques ou des triptyques, des miniatures, puis des rectangles longs et étroits … Aujourd’hui où dit-il il n’aspire à rien sinon à sortir du cadre il est occupé à prolonger la toile, qu’il élargit par de petits morceaux de bois cloués sur lesquels il continue à peindre. C’est une sorte d’objet – peinture qu’il offre au public et que celui-ci s’est déjà approprié en le baptisant “palissade”. Ces paysages urbains sont fait de matériaux de récupération : collages tissus, ferrailles, ficelles, carrelages, matériaux de l’usure … Ils évoquent la démolition, le chantier, un quelque chose tout à la fois nostalgique et en devenir. Ce presque rien, avec ses anecdotes, incite au jeu, ouvre l’espace mental. Plaisir du regard qui nous parle de simplicité, d’effacement, d’enfance et qui invite à rêver …