Ils s’appellent Denis, Michel et José. Face aux mauvais comportements sur les routes départementales, ils ont accepté de témoigner et de prêter leur visage à une campagne de communication.
Marre des insultes.
Marre des déchets jetés sur les voies.
Marre d’être mis en danger par des automobilistes.
Les agents des routes du Département disent STOP au comportement de certains usagers !
Photos, vidéos, interviews, plusieurs d’entre eux ont accepté de participer à une campagne de communication, à travers des reportages au plus près de leur quotidien. Vous pouvez retrouver les affiches sur le réseau départemental, en bordure des routes, dès le 6 décembre.
Denis, agence routière d’Argelès-sur-Mer.
En opération de débroussaillage sur la RD 618, à Saint-Génis-des-Fontaines.
« Ça fait 14 ans que je travaille ici, et je trouve que c’est de pire en pire. Il y a de plus en plus d’insultes. On travaille pour que les routes soient en bon état, pour que les gens puissent circuler, et ils viennent nous agresser. Quand on ralentit le trafic, par exemple pendant un fauchage, quand on fait une déviation pour des travaux, mais même quand on ne gêne pas, certains peuvent venir nous menacer ! On a déjà dû appeler la gendarmerie. Sans parler de tout le reste, les dégradations, les vols… Vous savez qu’on doit laisser les tracteurs arrêtés à des endroits où il y a des caméras de sécurité, pour ne pas prendre de risque ? »
Michel, agence routière de Perpignan.
En sécurisation d’un chantier de nuit sur la RD 914, entre Saleilles et Perpignan.
« En début de soirée, ça se passe en général plutôt bien. Mais vers minuit ou une heure du matin… Là ça devient plus difficile. Ce soir, on doit fermer une bretelle sur une 2×2 voies. Il faut aller très vite : plus il y a de voitures, plus il y a de danger pour nous. On place trois camions avec FLR (flèche lumineuse de rabattement) à la suite, puis un plus petit, mais les gens ne respectent pas la signalisation temporaire. Certains vont essayer de pousser les cônes et de forcer le passage malgré les barrages, au risque de percuter les agents qui travaillent. Quand on est sur le terrain comme ça, il ne faut jamais tourner le dos aux véhicules. »
José, centre d’exploitation de Latour-de-France (agence routière de Saint-Paul-de-Fenouillet).
En opération de nettoyage sur la RD 612, entre Montner et Estagel.
« On trouve vraiment de tout, y compris des déchets dangereux pour les autres usagers : un matelas dans un virage, des seringues usagées dans les buissons, des produits chimiques… Il y a même des décharges sauvages dans les fossés, ce qui empêche l’eau de s’écouler et peut provoquer des problèmes en cas d’orage. Et ce n’est pas seulement les automobilistes. On voit des cyclistes jeter leurs emballages, des entreprises laisser leurs déchets après un chantier. On a 90 km de routes départementales sur le secteur, on y fait tous les travaux, on a autre chose à faire que nettoyer derrière eux ! »