Il y a plusieurs vies dans celle de Nicolas de Dapper. Originaire de la région toulousaine, il travaille d’abord dans l’hôtellerie-restauration. Puis il s’installe dans les Pyrénées-Orientales où il ouvre une boutique de vêtements. Mais l’aventure ne dure pas. Nicolas propose alors son aide en tant qu’ouvrier agricole. Il n’avait alors jamais mis les pieds dans un champ. C’est là qu’il découvre l’amandier. « Seuls 3 % de la consommation française sont réellement produits en France, explique-t-il. Je me suis dit qu’il y avait du débouché. »
Nicolas décide de racheter quelques hectares pour produire amandes et agrumes. Désormais exploitant agricole, son nouveau statut lui demande de passer un brevet obligatoire. Lui qui n’avait jamais aimé les cours, il retourne sur les bancs de l’école. « J’étais même le plus âgé de la promotion ! confie-t-il. Cela m’a demandé beaucoup de travail, mais j’y suis arrivé. »
Aujourd’hui les amandes de Niko’s se sont fait une place dans les foires et les boutiques locales. Nicolas a eu l’idée de décliner ses produits en gamme apéritive qu’il confectionne lui-même. Grillées, aromatisées, aux épices ou aux herbes, les amandes ont même séduit trois épiceries fines parisiennes. Au-delà de sa nouvelle passion pour l’amandier, il retrouve sur les marchés ce contact qu’il affectionne tant. « C’est quelque chose que j’ai naturellement, avoue-t-il. C’est toujours un plaisir d’aller vers les gens et d’échanger. »
« C’est mon premier salon. Je suis excité mais je me pose aussi beaucoup de questions forcément. Est ce que je vais être prêt pour bien vendre ma marchandise ? L’objectif c’est d’abord de faire goûter mes produits. J’aimerais bien rencontrer des professionnels pour commercialiser mes amandes un peu plus en France. Ça peut être à Paris ou ailleurs. »